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Une autre biographie

Biographie Angelini

Les années 2011 à 2016

En 2011, c’est reparti avec plus de 40 représentations en 10 mois. La scène commence doucement à me briser les valseuses en 3 temps. Mauvais pianos, mauvaises organisations, mauvais payeurs. Dans tout ce fatras, j’entr’aperçois pourtant un regard lumineux. Un ange furtif, venu de nulle part, qui m’encourage à prendre la tangente perpendiculairement au rayon d’un vinyle mal rayé. 

En 2012, production du deuxième album. 16 titres. Le budget est important et je mets plus d’une fois la main au trou d’ma poche pour terminer dignement l’album. Son titre phare, « Liberté », passe en rot’ sur des centaines de radios en Europe et aux États-Unis. Je ne toucherai pourtant que de rachitiques droits d’auteur. Impuissance sexuelle de la Sabam ? Escroquerie cache-cache de Promobuzz ? Système aliéné aux seuls gros barons perchés ? Misère et fioul de rhum !

En 2013, j’observe que la « loudness war » a déjà fait beaucoup de victimes consentantes parmi les musiciens eux-mêmes, désormais incapables d’entendre autrement qu’à travers de larges poncifs disgracieux et bruiteux, assénés à la hache dans les médias et salles de concert. Donner des concerts dans des boîtes de conserve m’épuise. Je me souviens alors d’un rêve et d’un ange.

En 2014, on me nomme professeur de piano à l’Académie de Baudour, plus de 10 ans après ma nomination à l’Académie de Saint-Ghislain. Ben oui, ça ne routourne pas autrement dans le système bien rôdé des fonctionnaires. Rappelons également que sans l’aide de mes parents, je n’aurais pu financer mes rêves d’enfant. C’est souvent la folie d’un projet qui érige les plus joyeuses plaisanteries. Et la vie est d’abord une plaisanterie, dans le sens le plus noble du terme.

En 2015, sortie du premier EP « Diverso » dont 2 titres sont intégralement et inégalement produits par votre serviteur à temps partiel ! Arrangement, interprétation, prise de son, balance, mixage et mastering. Distribution exclusivement numérique, car ce stratagème permet d’éviter les cassures de paluches sous les poke-en-stocks à gérer.

En 2016, nous construisons un studio chez moi. L’ange Glenn, le rêve « François DeR. » et 20 ans de fiévreuse expectative ne font pas oublier que trop souvent, j’ai fauté en me prenant pour un cyclope borgne qui joue au pompier. Me voilà donc à l’affût de vraies émotions créatrices sans être gêné par les brols à bricabrac budgétaires. Notre label est désormais fin prêt à offrir des productions complètement maîtrisées, sereines, patientes, imparfaites, artisanales et en phase avec la nouvelle danse du monde, cette insurrection qui vient.

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